Comprendre la maladie d'Alzheimer
La maladie d’Alzheimer est le trouble neurocognitif le plus fréquent. Son évolution progressive et irréversible explique pourquoi elle est dite neurodégénérative. Aux premiers stades de la maladie, les personnes présentent surtout des difficultés de mémoire, sans présenter de changements marqués de comportements. Au fil du temps, les atteintes pourront être plus évidentes et inclure de la difficulté à s’exprimer, à reconnaître des objets ou des visages, de la désorientation et des difficultés d’organisation.
Quand s'inquiéter?
Chaque inquiétude compte. À partir du moment où l’on est inquiet après avoir observé des changements dans les comportements, les habitudes ou les attitudes d’un proche, il est judicieux d’en discuter avec la personne et de réfléchir, ensemble, à la pertinence de consulter un professionnel.
Des maladies parfois confondues avec l'Alzheimer
Démence vasculaire
Caractérisée par des lésions cérébrales causées par des problèmes de circulation sanguine vers certaines zones du cerveau. Les perturbations cognitives sont progressives et très variées selon les régions moins bien alimentées en sang.
Démence à corps de Lewy
Peut entraîner des hallucinations visuelles et des troubles moteurs pouvant ressembler à la maladie de Parkinson. Ne touche pas la mémoire au début.
Démence frontotemporale
Affecte principalement les régions frontales et temporales du cerveau, entraînant des changements de personnalité, de la désinhibition pouvant causer des gestes déplacés socialement, et des difficultés de langage.
Vrai ou faux?
La maladie d’Alzheimer implique nécessairement une baisse de la motivation et des pertes d’intérêt pour des activités.
FAUX
Avant de conclure à un manque de motivation ou une perte d’intérêt, il importe de discuter avec le proche et de porter attention à différentes barrières pouvant expliquer pourquoi la personne semble se désintéresser d’une activité auparavant appréciée. Il peut s’agir de difficultés à s’organiser ou à bien planifier les étapes impliquées, de bien entendre ou de bien voir. Par exemple, votre proche pourrait avoir de la difficulté à lire les ingrédients d’une recette, à ne pas se sentir à l’aise d’utiliser un nouveau four, ou encore de suivre les étapes de cuisson dans le bon ordre. Des aménagements et un peu d’aide peuvent lui permettre de poursuivre certaines activités et d’ainsi stimuler sa motivation. Cela dit, selon l’évolution du TNC, une absence de motivation (involontaire) associée aux lacunes du cerveau appelée « apathie » peut se manifester. Dans ce contexte, il faut ajuster les attentes et suivre le rythme de la personne.