Helping a person living with a neurocognitive disorder, with Carpe Diem’s Nicole Poirier and psychologist Dr. Laurence Villeneuve
Learn about best practices for supporting seniors with neurocognitive disorders with psychologist Dr. Laurence Villeneuve; Dr. Christine Grou, psychologist and president of the Ordre des psychologues du Québec; and Nicole Poirier, director of Carpe Diem – Alzheimer Resource Centre.
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Changer notre regard par rapport au trouble neurocognitif
1. Regarder les capacités avant les difficultés
Dans les milieux de soins, la tendance est souvent à comptabiliser les pertes, à dresser la liste de ce qui ne va plus. Mais ce réflexe empêche parfois de voir ce que la personne conserve encore : des forces et des habiletés bien présentes. Autrement dit, reconnaître ce qui demeure permet de voir la personne au-delà de son diagnostic.
En pratique :
- Souligner les petits gestes réussis.
 - Encourager ce qu’elle peut encore faire.
 - Bâtir chaque journée sur ces réussites plutôt que sur les manques.
 
Cette approche valorise l’autonomie de la personne et l’aide à se sentir plus compétente.
2. Informer au lieu de corriger
La perte de mémoire et la désorientation dans le temps et l’espace peuvent placer la personne atteinte dans un état d’incertitude quasi constant. Se réveiller dans un nouveau lieu sans savoir pourquoi on s’y trouve peut, de manière compréhensible, susciter de l’angoisse et de la confusion. Ce qui peut sembler comme un trouble du comportement n’est bien souvent qu’une réaction normale à la détresse ou au manque de repères. Derrière une agitation, une colère ou une question répétée se cache souvent un besoin d’être rassuré ou informé.
En pratique :
- Plutôt que de corriger la personne ou lui dire qu’elle est désorientée, redonner calmement les repères essentiels : où elle est, ce qu’elle fait là ou qui l’accompagne. Ces paroles sont parfois tout ce qu’il faut pour apaiser l’inquiétude et rétablir un sentiment de sécurité.
 
3. S’ancrer dans l’histoire de la personne
Recevoir un diagnostic de trouble neurocognitif peut être stigmatisant, pour la personne comme pour ses proches. L’approche centrée sur la personne consiste à replacer au premier plan ce qu’elle a toujours été : son histoire, ses valeurs, ses habitudes. Comme le souligne la psychologue Laurence Villeneuve : « Personne n’est jamais uniquement une maladie. » Reconnaître que la personne a une histoire qui va au-delà de son diagnostic permet de préserver son identité et d’entretenir une relation empreinte de dignité.
En pratique :
- Prendre le temps de s’intéresser à son vécu, à ce qui est important pour elle.
 - Poser des questions.
 - Écouter la personne pour comprendre ses besoins derrière la détresse qu’elle exprime. Si elle dit vouloir rentrer chez elle, cela peut traduire un besoin de réconfort, de familiarité, ou simplement l’envie de retrouver sa chambre.
 
4. Créer un environnement accueillant
Chez de nombreuses personnes vivant avec un trouble neurocognitif, le désir de partir, souvent exprimé par des phrases comme « je veux rentrer chez moi » ou par des tentatives de sortie, ne traduit pas nécessairement une réelle volonté de fuir. Il s’agit plutôt, comme le mentionne Nicole Poirier, d’un sentiment de désorientation, de confusion ou de manque. Face à ces comportements, le réflexe peut être de verrouiller les portes ou de restreindre les déplacements. À la maison Carpe Diem – Centre de ressources Alzheimer, une autre voie est préconisée : rendre le lieu accueillant et engageant pour réduire l’envie de fuir. Cela peut passer par des activités quotidiennes simples, comme cuisiner ensemble ou sortir marcher.
En pratique :
- Offrir des occasions de mouvement, de participation de plaisir dans un cadre agréable et convivial. Ces gestes peuvent apaiser l’anxiété et réduire les comportements d’opposition.
 
5. Préserver la pudeur et la dignité
Les gestes liés à l’hygiène sont particulièrement sensibles. Une demande formulée devant d’autres personnes ou de manière maladroite peut heurter profondément la personne atteinte d’un trouble neurocognitif et entraîner un refus. Respecter son intimité et faire en sorte de préserver la pudeur deviennent alors des marques de reconnaissance essentielles pour adoucir ces moments plus difficiles.
En pratique :
- Parler des activités liées à l’hygiène de manière discrète (seul à seul) à la personne concernée.
 - Proposer respectueusement son aide au besoin plutôt que de l'imposer
 - Détourner le regard par moments.
 - Montrer l’exemple par un geste sur soi-même est parfois plus aidant qu’une longue explication.
 
Jean's secrets to healthy aging
Jean Bernaquez didn’t begin exercising until he was 50, but that didn’t stop him from running several marathons, starting with his first in 1982. Now 90, he maintains a regular routine that includes brisk walking, strength training, and stretching multiple times a week. He also takes great care with his diet and prepares all his own meals.
Does he see any upsides to aging? “Life is beautiful! When you can do what you want at a certain age, it’s easier — because you’ve been through a lot,” says the Montreal native, who also highlights the importance of staying positive.
We couldn’t agree more with neuropsychologist Dr. Isabelle Rouleau: With a guest like Mr. Bernaquez, it’s hard not to feel inspired to go for a run right away!

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